Jour 11 Jour 13Mardi 28 Juillet Ce matin un ciel gris chargé de nuages couvre toujours la vallée, il tombe même encore quelques gouttes. Nous décidons de ne pas prendre la piste qui coupe vers la F35 en passant par la vallée de Holkotsdalur, craignant qu'après la pluie de cette nuit elle ne soit pas en très bonnes conditions et finalement de perdre du temps. Nous remontons donc vers Blönduos, pour rejoindre la piste de Kjölur à partir de la route n°1. Nous nous engageons sur la piste qui traverse bientôt une zone de lacs. Le plafond toujours aussi bas voile les sommets et les glaciers qui parviennent quand même à se découvrir de temps à autre. La piste file tout droit à travers les grandes étendues désertiques et nous arrivons à apercevoir au loin au milieu des nuages les deux glaciers vers lesquels nous nous dirigeons. La pluie de la nuit a laissé de grandes flaques que nous franchissons dans de grandes gerbes d'eau. Nous arrivons à l'embranchement qui conduit rapidement jusqu'à Hveravellir. Hveravellir est une petite oasis de verdure au milieu de ce désert caillouteux. On y trouve un petit refuge et un terrain de camping implantés à proximité d'un site géothermique. Un bassin où il est possible de se baigner est même aménagé, alimenté par les eaux chaudes de la rivière. Un petit sentier équipé de passerelles en bois parcourt le site et permet de découvrir les diverses sources chaudes : Bláhver et son bassin rempli d'une eau limpide de couleur turquoise. Öskurhólshver et Öskurhóll qui laissent échapper leurs panaches de vapeur. Fagrihver au milieu de petites terrasses.dentellées Eyvindarhver avec sa petite collerette blanche. La piste se poursuit vers le sud et s'engage maintenant entre les deux glaciers : le Langjökull sur la droite et le Hoffjökull sur la gauche. Un peu plus loin nous bifurquons à gauche sur la [F347], pour aller sur le site des Kerlingarfjöll. Nous pensions y trouver deux gués à traverser, mais depuis peu ceux-ci ont été tubés et c'est donc sans mouiller les pneus du véhicule que nous arriverons aux petits chalets pointus. La piste s'élève ensuite et s'enfonce au milieu d'un paysage magnifique composé de collines de rhyolite multicolores recouvertes de névés et d'où s'échappent quantité de fumerolles. La piste s'arrête sur le haut, des sentiers permettent de descendre jusqu'à la rivière et de découvrir le massif. Nous reprenons la F35 en direction de Gullfoss. La piste passe à proximité du lac d'Hvítárvatn alimenté par une langue glaciaire du Langjökull et un peu plus loin on croise un immense cairn érigé au pied du Bláfell. Pour ne pas déroger à la tradition, comme tout voyageur de passage nous irons nous aussi déposer notre pierre. La piste laisse ensuite la place à une route goudronnée et nous arrivons finalement sur le site de Gullfoss. Peut-être est-ce l'effet cercle d'or, mais il y a beaucoup plus de monde et pour la première fois du voyage nous croisons un car de touristes japonais bardés d'appareils photos et de caméscopes. Gullfoss qui signifie " chute d'or " tire son nom de l'arc en ciel qui se révèle lorsque le soleil donne sur les embruns, c'est en fait une double cascade dont les deux chutes sont orientées perpendiculairement. La première chute tombe d'une dizaine de mètres et la seconde plonge du double environ dans un étroit canyon Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons sur le site de Geysir ou l'on peut admirer entre autres le jaillissement régulier plus ou moins haut de Strokkur qui peut atteindre une vingtaine de mètres. Le moment le plus intense est celui où apparaît une énorme bulle d'un bleu turquoise juste avant le jaillissement de l'eau. Son voisin Geysir qui a donné son nom à ce type de phénomène et qui montait jusqu'à une soixantaine de mètres, s'est éteint depuis de nombreuses années et est seulement réactivé à l'aide de savon lors de grands événements. Autre curiosité du site ce sont les bassins de Blesi qui communiquent entre eux mais présentent la particularité d'être remplis d'eau de couleurs différentes. L'un est bleu intense, alors que l'autre est pratiquement transparent. Ce phénomène est dû à la différence de température des bassins qui agit sur la dissolution de la silice contenue dans l'eau. Plus l'eau est froide, plus l'eau est colorée, car elle aura plus de silice en suspension. On trouve même un bébé geyser : Litli Geysir qui essaie de faire comme ses grands frères. Ce soir nous devions dormir à la ferme de Efstidalur 2 in Laugardalur, mais à cause d'une erreur dans les réservations, nous nous retrouverons à l'hôtel Gullfoss où nous finirons la journée à nous prélasser dans un hotpot sur la terrasse. Kilométrage du jour : 294 km
© Isa et Alain - Islande 2009
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